Les aéroports canadiens ont la responsabilité de gérer et d’entretenir leurs pistes pour assurer la sécurité de l’exploitation. Dans les aéroports dotés de services de contrôle, c’est NAV CANADA, le fournisseur de services de navigation aérienne du pays, qui détermine les pistes et les trajectoires de vol que les transporteurs aériens doivent utiliser, afin de gérer efficacement et en toute sécurité le débit des aéronefs qui entrent dans l’espace aérien contrôlé, qui en sortent et qui le traversent.
Les services de contrôle sont offerts dans des zones de trafic intense où les pilotes évoluent selon les règles de vol aux instruments (IFR). Dans les aéroports achalandés, les contrôleurs de la circulation aérienne autorisent les décollages et les atterrissages, et donnent des instructions pour assurer la circulation sécuritaire et ordonnée des appareils sur les pistes, sur les voies de circulation et dans l’espace aérien immédiat de l’aéroport.
Les pistes sont numérotées selon un système qui reflète leur orientation. Comme l’identification des pistes correspond aux degrés sur une boussole, la numérotation des pistes est comprise entre 01 et 36 (le dernier chiffre étant tronqué). Chaque extrémité opposée d’une piste est identifiée et désignée séparément, car les aéronefs peuvent atterrir ou décoller d’un bout ou de l’autre de cette piste.
S’il y a des pistes parallèles, soit des pistes séparées de 1 000 pieds l’une de l’autre, il faut utiliser des désignations permettant de les distinguer. Pour ces pistes, que l’on retrouve aux aéroports achalandés, on ajoute la lettre « L » (pour « gauche ») ou la lettre « R » (pour « droite ») au numéro de la piste. À titre d’exemple, à l’aéroport international de Calgary, les pistes « 35L » et « 35R » sont parallèles.
La sélection d’une piste est un processus complexe, où la sécurité des aéronefs revêt une priorité absolue. Voici les critères utilisés pour l’attribution d’une piste qui permettent aux aéronefs d’atterrir et de décoller en toute sécurité par vent de face :
Nota : L’activité convective est un exemple de conditions météorologiques à éviter qui ont une incidence sur les vols. Pour éviter les perturbations météorologiques et assurer la sécurité du vol, le contrôleur peut privilégier certaines pistes, ou alors le pilote peut demander la permission d’effectuer un virage plus rapidement après le décollage.
NAV CANADA conçoit les trajectoires d’approche selon des critères approuvés par Transports Canada. Pour gérer et intégrer le trafic de façon sécuritaire, certaines exigences, telles que l’alignement avec la piste d’atterrissage, ne peuvent tout simplement pas être ignorées. Ce qui suit est une procédure d’approche normalisée utilisée dans la plupart des aéroports du monde pour la mise en séquence sécuritaire des aéronefs en provenance de plusieurs directions. L’utilisation de cette procédure dépend de la direction d’où vient l’aéronef, de la piste en service, des conditions météorologiques et des exigences de séquencement.
Les routes normalisées ont été conçues pour maintenir l’ordre dans le ciel lors des atterrissages et des décollages. Les arrivées normalisées en région terminale (STAR) et les départs normalisés aux instruments (SID) sont cartographiés au moyen de points de cheminement et fournissent aux pilotes des routes prévisibles à suivre. Les STAR et les SID sont des procédures publiées dans la publication d’information aéronautique Canada Air Pilot (CAP).
Les petits aéronefs utilisent les règles de vol à vue (VFR). Les pilotes de ces aéronefs sont alors tenus de suivre les règles de vol du Règlement de l’aviation canadien (RAC) et sont responsables de leur propre navigation, c’est-à-dire qu’ils ne suivent pas une trajectoire de vol précise pour l’atterrissage et le décollage.
En outre, dans les aéroports d’aviation générale, les écoles de pilotage offrent un entraînement en circuit. Dans le cadre de cet entraînement, des pilotes d’aéronefs (habituellement de petits monomoteurs à hélices) procèdent à des approches sur la piste dans un circuit rectangulaire ou ovale, puis donnent de la puissance pour décoller de nouveau en peu de temps. Bien que les pilotes soient tenus d’atteindre une altitude précise avant d’effectuer un virage, le circuit lui-même, qui permet de s’entraîner au départ et à l’atterrissage à intervalles réguliers, limite l’altitude à laquelle l’aéronef peut monter.
Il arrive, à l’occasion, que des hélicoptères volent à basse altitude au-dessus de zones bâties, notamment à des fins de recherche et sauvetage, d’application de la loi, d’intervention d’urgence, de couverture de la circulation routière ou de couverture médiatique régionale, de construction, d’opérations militaires ou de spectacles aériens. Les questions concernant les opérations militaires doivent être adressées au ministère de la Défense nationale.Ouvrir une nouvelle fenêtre