15 janvier 2021
Par un frisquet mardi après-midi de février 1909, la baie de Baddeck, en Nouvelle-Écosse, servait de piste pour le tout premier vol motorisé au CanadaOuvrir une nouvelle fenêtre . Libres de tout obstacle ou obstruction, les eaux gelées de cette baie de l’île du Cap-Breton composaient un aérodrome sécuritaire pour le vol historique qu’allait effectuer J. A. D. McCurdy à bord du Silver DartOuvrir une nouvelle fenêtre .
Un peu plus d’un siècle plus tard, avec tous ces aéronefs modernes et nouvelles structures qui s’élèvent chaque jour, le maintien de la sécurité des aérodromes et de leurs alentours, de même que dans l’ensemble de l’espace aérien canadien, demeure un élément vital pour tous les vols au Canada. C’est donc pour assurer la sécurité des gens, au sol comme dans les airs, que NAV CANADA réalise des études détaillées de l’utilisation des terrains chaque fois que de nouvelles structures – immeubles, antennes, par exemple – sont construites à proximité d’aéroports.
« Beaucoup de gens ignorent l’importance des évaluations de l’utilisation des terrains par rapport à la sécurité des systèmes de navigation aérienne, constate Olivier Meier, Gestionnaire, Utilisation de terrains à NAV CANADA. Souvent, les travaux peuvent avoir des répercussions difficiles à déceler avant la mise en chantier, mais les consultations avec NAV CANADA permettent de les révéler. »
Chaque année, la Société analyse plus de 5 000 propositions afin de s’assurer que ces nouveaux développements ou changements à l’utilisation des terrains ne compromettent pas la sécurité et l’efficacité du système de navigation aérienne (SNA).
« Chaque évaluation est unique et nécessite l’apport d’experts hautement formés en ingénierie, en conception de procédures, en immobilier, en droit, en gestion d’emplacements et bien d’autres. Selon la taille et la complexité du projet, l’évaluation peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois », ajoute Olivier Meier.
Parmi la grande variété de demandes analysées par le Bureau d’utilisation de terrains de NAV CANADA, voici les six types de projets les plus courants :
1. Projets d’aéroport
Les travaux de construction aux aéroports peuvent influencer différents éléments du SNA, dont les procédures de départ et d’arrivée, l’équipement SNA et les activités générales de NAV CANADA.
Si un aéroport décide d’installer de nouveaux réservoirs de combustible sur ses terrains, par exemple, le métal peut interférer avec le signal des systèmes d’atterrissage aux instruments (ILS) et ainsi réduire la fiabilité et la précision des signaux radio émis aux aéronefs pour les aider à atterrir.
2. Lignes électriques
Les lignes électriques peuvent représenter un danger pour les pilotes d’aviation générale. Elles émettent en outre des signaux qui peuvent perturber l’équipement SNA de NAV CANADA.
3. Tours
Dans le cas de tours, on évalue leurs répercussions sur les signaux en fonction de leur hauteur et de leur emplacement. De plus, toute structure de plus de 300 pi (91 m) de haut est considérée comme un obstacle majeur et doit donc être publiée sur les cartes aéronautiques.
Certaines tours sont dotées de panneaux solaires ou de surfaces réfléchissantes qui peuvent réfléchir la lumière du soleil ou de la lune et ainsi réduire la visibilité pour les pilotes, les contrôleurs de la circulation aérienne et les spécialistes de l’information de vol.
4. Projets de construction
Un projet de construction, même s’il est très éloigné d’un aéroport, peut avoir des répercussions sur la sécurité de l’aérodrome. En effet, NAV CANADA possède de nombreux systèmes d’équipements de communication, de navigation, de surveillance et de météorologie situés un peu partout au pays. Ces technologies facilitent les services en route tout au long des voies aériennes survolant les vastes régions urbaines et rurales du Canada.
Par exemple, un agriculteur qui décide de faire construire un nouveau silo en métal pourrait avoir autant de répercussions que la construction d’un gros immeuble à logements dans un secteur urbain. Dépendamment de la proximité du projet par rapport aux équipements SNA et des procédures aux instruments, les répercussions peuvent avoir une grande portée. On doit donc réaliser des évaluations pour s’assurer que la sécurité et l’intégrité du SNA ne sont pas touchées.
5. Parcs éoliens
Par leur taille et la vitesse à laquelle leurs pales tournent, les éoliennes peuvent influencer les procédures aux instruments et l’équipement SNA. De plus, comme elles peuvent avoir des répercussions sur les systèmes radar de NAV CANADA, on doit procéder à des évaluations approfondies pour s’assurer qu’elles ne nuiront pas à la sécurité du SNA.
6. Dynamitage
Les vibrations et ondes de choc provenant des explosions peuvent avoir des incidences sur l’équipement de NAV CANADA à proximité. Il en va de même pour le creusement de tunnels, dont les vibrations peuvent dégrader l’équipement aéronautique s’il est effectué trop près des aéroports.
Pour en savoir davantage, visitez la page du Programme d’utilisation de terrains.