5 mars 2021
Alors que la majorité de l’industrie de l’aviation continue de ressentir les contrecoups de la COVID-19, un nombre croissant de pilotes et d’exploitants de drones font voler leurs engins au Canada. De juin à décembre 2020, NAV CANADA a reçu près de 16 000 demandes d’autorisation de vol de systèmes d’aéronefs télépilotés (SATP), soit une augmentation de 54 % par rapport à la même période en 2019.
Cela représente une petite fraction du trafic de drones au pays, car NAV CANADA évalue seulement les demandes de pilotes et d’exploitants de drones qui souhaitent faire voler leurs appareils dans l’espace aérien où la Société fournit des services de la circulation aérienne (également appelé espace aérien contrôlé). Ces demandes d’autorisation de vol sont évaluées de façon à assurer la sécurité de chaque appareil qui circule dans l’espace aérien du Canada.
« De nombreux pilotes et exploitants de drones travaillent dans des secteurs qui n’ont pas connu de ralentissement au cours de la pandémie, déclare Alan Chapman, directeur, Gestion de la circulation des SATP, à NAV CANADA. Des photographes aériens de l’immobilier aux premiers répondants, en passant par les journalistes, les amateurs de drones et les professionnels de nombreux autres secteurs, bien des gens comptent sur NAV CANADA pour s’assurer qu’ils peuvent faire voler leurs drones en toute sécurité, loin des autres aéronefs qui circulent dans l’espace aérien du Canada. »
Chapman attribue également l’augmentation du nombre de demandes d’autorisation de vol de SATP au fait que de plus en plus de pilotes et d’exploitants de drones ont connaissance des règles et règlements de Transports CanadaOuvrir une nouvelle fenêtre en matière de SATP, lesquels sont entrés en vigueur le 1er juin 2019 et s’appliquent à toute personne qui pilote ou exploite des drones au Canada.
Autorisé à décoller
Eric GonzálezOuvrir une nouvelle fenêtre , un vidéographe et pilote de drone certifié par Transports Canada et basé à Calgary, en Alberta, a capté une partie de l’immobilité de sa ville vers le début de la pandémie à l’aide de son drone Mavic 2 Pro de DJI. Dans une vidéo qu’il a intitulée Voicemail 2020: A visual love letter to CalgaryOuvrir une nouvelle fenêtre (Message vocal de 2020 : Une lettre d’amour visuelle à Calgary), M. González a partagé des images filmées dans certains des lieux les plus emblématiques de la ville.
González explique qu’au début de la pandémie, alors que les confinements se multipliaient, nos coins de pays commençaient à avoir l’air très différents. « Notre mode de vie a entièrement changé en quelques semaines seulement, explique-t-il. Avec tous ces commerces et toutes ces rues vides, j’ai eu l’idée d’un message vocal visuel à l’intention de toutes les personnes dont la routine quotidienne a changé. La vidéo se veut un message d’espoir et de réconfort. »
Afin de s’assurer de pouvoir filmer des séquences vidéo en toute sécurité et en toute légalité, M. González a obtenu la permission de propriétaires privés pour faire voler son drone au-dessus de leurs terres. Il a ensuite soumis des demandes d’autorisation de vol SATPOuvrir une nouvelle fenêtre à NAV CANADA et a discuté des détails des vols proposés avec son bureau local de coordination des SATP de NAV CANADA.
« Le bureau de coordination des SATP m’a aidé à programmer mes vols pour croquer des couchers de soleil sensationnels, ajoute M. González. Sans le drone et sa capacité à saisir des angles uniques, la vidéo n’aurait pas eu le même effet. »
Vidéo disponible en anglais seulement
L’été dernier, à Montréal, au Québec, le vidéographe et pilote de drone de Radio-CanadaOuvrir une nouvelle fenêtre , Vianney Leudière, a filmé une baleine à bosse nageant dans le fleuve Saint-Laurent devant le Vieux-Port de MontréalOuvrir une nouvelle fenêtre .
Un employé de la salle de rédaction de Radio-Canada avait reçu une information selon laquelle une baleine nageait près du Vieux-Port, et il avait demandé à M. Leudière de tenter de documenter cet événement unique. Malheureusement, les vents violents et la pluie ont fait douter M. Leudière de pouvoir filmer la visite de la baleine. Il a donc vérifié les prévisions météorologiques et a décidé de retourner au fleuve plus tard dans la soirée, alors que la pluie et le vent devaient cesser.
Après un souper en famille, M. Leudière s’est rendu près du fleuve avec ses enfants et son épouse pour chercher la baleine. Et, alors que les nuages de pluie disparaissaient, la baleine a émergé de l’eau pour se révéler devant M. Leudière, sa famille et un petit groupe de curieux.
« La baleine nous a offert un spectacle incroyable, dit M. Leudière. Ma famille était stupéfaite et admirative, les yeux pétillants, alors que nous la regardions sortir de l’eau. »
M. Leudière dit avoir utilisé un microdrone, pesant moins de 250 grammes, pour saisir les images. « Le plus difficile était d’essayer de prévoir l’endroit où la baleine sortirait de l’eau, ajoute M. Leudière. Pendant quelques instants, le bonheur de cette rare observation a éclipsé le poids de la pandémie. »
En juin 2020, les chercheurs de Ward of the 21st CenturyOuvrir une nouvelle fenêtre , de l’Université de CalgaryOuvrir une nouvelle fenêtre , du Southern Alberta Institute of Technology (SAIT)Ouvrir une nouvelle fenêtre , des Alberta Health Services (AHS)Ouvrir une nouvelle fenêtre , du Provincial Laboratory for Public Health (ProvLab)Ouvrir une nouvelle fenêtre et la nation Stoney NakodaOuvrir une nouvelle fenêtre se sont associés pour évaluer l’efficacité de la livraison d’équipement de protection individuelle, de tests de COVID-19 et d’autres fournitures médicales aux collectivités isolées à l’aide de drones.
« L’un des objectifs du projet est l’élaboration d’un ensemble complet de procédures d’utilisation normalisées afin que ce système de livraison puisse être utilisé en toute sécurité dans le monde entier, déclare Wade Hawkins, chercheur principal au Centre for Innovation and Research in Unmanned Systems du SAIT. Nous espérons créer une flotte de drones évolutive qui comprend de tout, depuis les petits aéronefs télépilotés qui peuvent transporter des charges utiles légères sur quelques kilomètres, jusqu’aux plus grands aéronefs à voilure fixe qui peuvent parcourir jusqu’à 800 kilomètres et éventuellement parachuter des approvisionnements. »
Le projet pilote a déjà attiré l’attention de l’Organisation mondiale de la SantéOuvrir une nouvelle fenêtre , qui étudie la possibilité d’utiliser des drones pour aider à la lutte contre la COVID-19 dans les régions éloignées de l’Afrique.
« Certaines des collectivités concernées par notre étude sont très isolées et ne sont accessibles qu’à l’aide de véhicules 4×4, ajoute M. Hawkins. En plus de livrer des fournitures médicales qui pourrait sauver des vies, nous espérons atténuer le sentiment d’isolement de ces gens. »
Vidéo disponible en anglais seulement
Se préparer à une demande croissante
En prévision de la croissance soutenue du trafic de drones au Canada, NAV CANADA lancera NAV Drone au printemps 2021. Il s’agit de l’application officielle de NAV CANADA pour les demandes d’autorisation de vol de drones. Offerte sur les appareils de bureau et mobiles, NAV Drone contribuera à fournir aux pilotes et aux exploitants de drones les outils dont ils ont besoin pour faire voler leurs drones en toute sécurité dans l’espace aérien canadien.
Les pilotes et les exploitants pourront planifier et programmer des vols de drones, recevoir des réponses d’autorisation de NAV CANADA, découvrir où ils peuvent et ne peuvent pas voler, et obtenir des renseignements importants concernant l’espace aérien du Canada.
Actuellement, toutes les demandes d’autorisation de vol de drones dans l’espace aérien contrôlé sont approuvées manuellement par les employés de NAV CANADA et, en fonction de leur complexité, peuvent prendre jusqu’à 48 heures avant d’être approuvées. Grâce à NAV Drone, NAV CANADA prévoit qu’environ 70 % des demandes seront approuvées automatiquement dans l’application, ce qui réduira le temps d’attente pour les pilotes et les exploitants de drones. Les employés de NAV CANADA pourront donc se concentrer sur le nombre croissant de demandes qui visent l’accès à l’espace aérien contrôlé et nécessitent des examens détaillés.
« Les données d’autorisation de vol de drones racontent une histoire fascinante, explique M. Chapman. L’industrie des drones et les demandes de services de NAV CANADA évoluent rapidement; c’est pourquoi nous innovons pour répondre aux besoins des pilotes et des exploitants de drones d’aujourd’hui et de demain. »
NAV Drone sera offerte dans les magasins d’applications d’Apple et de Google Play. Une version Web sera offerte sur le site de NAV CANADAOuvrir une nouvelle fenêtre .
Image vedette : L’équipe de vol d’essai du SAIT effectue un vol réussi à la réserve Morley de la nation Stoney Nakoda le 25 juin 2020. Photos par Riley Brandt, photographe, Université de Calgary.