22 octobre 2020
NAV CANADA a annoncé aujourd’hui ses résultats financiers pour l’exercice terminé le 31 août 2020.
Au cours de l’exercice 2019-2020, les niveaux de trafic aérien de la Société, mesurés en unités de redevance pondérées, ont diminué de 34,1 % par rapport à l’exercice précédent, en raison de la pandémie de COVID-19. Les produits de la Société pour l’exercice 2019-2020 totalisent 1 000 millions de dollars, comparativement à 1 437 millions de dollars pour l’exercice 2018-2019.
La pandémie de COVID-19 et la contraction de l’économie qui s’en est suivie ont nui et devraient continuer de nuire considérablement à la circulation aérienne mondiale et au secteur de l’aviation. NAV CANADA a constaté que le nombre de mouvements d’aéronefs s’est amenuisé depuis mars 2020 en raison d’une baisse de la demande de transport aérien à cause des préoccupations relatives à la COVID-19, des restrictions de voyage imposées par les gouvernements, des fermetures de frontières internationales et des répercussions économiques de la pandémie. Par conséquent, les produits tirés des redevances d’usage de la Société ont diminué de manière importante aux troisième et quatrième trimestres de l’exercice 2019-2020 comparativement à ceux des périodes correspondantes de l’exercice 2018-2019 étant donné que les transporteurs aériens ont réduit leurs activités, cloué au sol leur flotte aérienne et annulé des vols et des liaisons. On s’attend à ce que l’effet néfaste de la pandémie sur le transport aérien à l’échelle mondiale perdure, et ce, probablement jusqu’à ce que les restrictions de voyage soient allégées, que les inquiétudes des passagers aériens au sujet du transport aérien provoquées par la COVID-19 se dissipent et que la demande des consommateurs pour le transport aérien soit relancée. Les intervenants du secteur ont précisé qu’il leur faudra peut-être un certain temps avant de retrouver pleinement les niveaux d’activité qu’ils connaissaient antérieurement à la pandémie de COVID-19. La Société s’attend donc à ce que les conséquences négatives importantes de l’amenuisement du volume de la circulation aérienne sur ses activités et ses produits persistent jusqu’à ce que la situation se résorbe.
« Alors que les entreprises, dans tout le pays, rouvraient leurs portes au cours du dernier trimestre, et reprenaient leurs activités, NAV CANADA continue de subir les contrecoups d’une réduction importante des niveaux de trafic aérien. La Société n’est pas à l’abri des effets du repli économique et des répercussions financières considérables qui frappent la totalité de l’industrie de l’aviation. Tout comme l’industrie de l’aviation, la Société est confrontée aux moments les plus difficiles de son histoire » affirme Neil Wilson, président et chef de la direction. « Alors que nous travaillons en collaboration avec les parties prenantes en ces temps incertains, la Société demeure vigilante afin de continuer de fournir les services essentiels dont la clientèle a besoin pour poursuivre ses activités et fournir des services aux Canadiens. »
Par suite de l’incidence de la pandémie, NAV CANADA ne cesse de revoir et de surveiller ses dépenses d’investissement et ses charges d’exploitation ainsi que de prendre les mesures nécessaires pour réduire ces dépenses ainsi que ses sorties de fonds tout en veillant au respect de son mandat, qui est d’assurer l’exploitation et le maintien, en toute sécurité, du système canadien de navigation aérienne en tant que service essentiel et de veiller à la sûreté de ses employés. Parmi les mesures prises par la Société, citons :
« Nous avons pris des mesures exceptionnelles pour réduire nos dépenses de fonctionnement, avec une diminution de 720 employés, soit 14 % de la totalité de notre effectif. En prenant ces décisions difficiles, nous adoptons toujours une vision à long terme pour assurer la viabilité de la Société ainsi que l’intégrité et la sécurité du système de navigation aérienne et des services que nous fournissons. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que la Société et l’ensemble de l’industrie voient une reprise complète, et nous continuerons de prendre les mesures nécessaires pour adapter nos services aux niveaux de trafic », confirme M. Wilson.
En effet, les charges d’exploitation de l’exercice 2019-2020 s’élevaient à 1 371 millions de dollars, comparativement à 1 449 millions de dollars pour l’exercice 2018-2019, principalement en raison de la Subvention salariale d’urgence du Canada, qui a absorbé une partie des coûts de rémunération, et des mesures de réduction des coûts mises en place au cours de la deuxième moitié de l’exercice.
À la fin de l’exercice 2019-2020, les autres produits et charges ont consisté en une charge nette de 241 millions de dollars, comparativement à une charge nette de 91 millions de dollars pour l’exercice 2018-2019, principalement en raison d’une diminution de la juste valeur des placements de la Société sous forme d’actions privilégiées d’Aireon LLC, tenant compte des conséquences potentielles de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie de l’aviation, ainsi que de la hausse des frais d’intérêt nets liés aux avantages sociaux des employés.
La Société a inscrit une perte nette (avant la constatation des mouvements nets dans les comptes de report réglementaires, y compris la stabilisation des tarifs) de 584 millions de dollars en 2019 2020, comparativement à une perte nette de 100 millions de dollars en 2018-2019. Cette perte reflète la baisse considérable de recettes ainsi que la diminution de la juste valeur des placements de la Société sous forme d’actions privilégiées d’Aireon LLC découlant de l’importante baisse de la circulation aérienne. Dû au déclin du trafic aérien, le compte de stabilisation des tarifs, qui avait un solde créditeur de 93 millions de dollars à la fin de l’exercice 2018-2019, a maintenant un solde débiteur de 255 millions de dollars à la fin de l’exercice 2019-2020.
La Société a terminé l’exercice avec une solde de trésorerie de 689 millions de dollars, en grande partie en raison de l’émission de billets d’obligation générale d’une valeur de 850 millions de dollars en mai 2020 et des emprunts à la facilité de crédit consortiale. Au cours de l’exercice 2019-2020, un flux de trésorerie disponible(1) négatif de 231 millions de dollars a été enregistré, principalement en raison du flux de trésorerie provenant de l’exploitation et des dépenses d’immobilisations, qui ont surpassé les montants reçus au titre des redevances.
La Société est assujettie à une législation qui réglemente sa manière d’établir les redevances. Le moment de la constatation de certains produits et de certaines charges recouvrées au moyen des redevances est enregistré par l’application de mouvements nets dans les comptes de report réglementaires. Un produit net de 584 millions de dollars a été inscrit au titre des mouvements nets constatés dans les comptes de report réglementaires pour l’exercice 2019-2020, comparativement à un produit net de 100 millions de dollars pour l’exercice 2018-2019. Cette variation dans les comptes de report réglementaires s’explique principalement par une augmentation nette de 317 millions de dollars pour tenir compte de l’écart défavorable par rapport aux résultats prévus qui est attribuable à la baisse des volumes de trafic aérien découlant de la pandémie de COVID 19 et par une augmentation nette de 167 millions de dollars pour ajuster la constatation comptable de certaines transactions au cours desquelles elles seront prises en considération pour l’établissement des tarifs.
Les états financiers de la Société, le rapport de gestion et la notice annuelle pour l’exercice ayant pris fin le 31 août 2020 sont disponibles aux liens suivants :
(1) Le flux de trésorerie disponible est une mesure financière qui n’est pas liée aux principes comptables généralement reconnus (PCGR) et qu’utilise la Société pour améliorer la compréhension globale de son rendement financier et d’exploitation. Les mesures financières non liées aux PCGR n’ont aucune signification normalisée prescrite par les IFRS et peuvent donc ne pas être comparables aux mesures similaires présentées par d’autres émetteurs. La Société définit le flux de trésorerie disponible comme étant le solde de trésorerie généré par les recettes tirées des activités d’exploitation, moins les dépenses d’immobilisations, les investissements dans Aireon LLC, les autres investissements connexes et le paiement du principal sur les passifs liés aux contrats de location. La direction accorde de l’importance à cet indicateur, car il aide à mesurer l’incidence de son programme d’investissement sur les ressources financières de la Société.
Le présent communiqué contient certains énoncés prospectifs, lesquels sont sujets à des risques et incertitudes importants. Les résultats réels peuvent différer sensiblement des résultats indiqués dans ces énoncés prospectifs pour diverses raisons. NAV CANADA décline toute intention de mettre à jour tout énoncé prospectif.
NAV CANADA est une société privée sans but lucratif, créée en 1996, qui fournit des services de contrôle de la circulation aérienne, des services consultatifs d’aéroport, des exposés météorologiques ainsi que des services d’information aéronautique dans plus de 18 millions de kilomètres carrés d’espace aérien intérieur et d’espace aérien international sous contrôle canadien.
La Société est reconnue à l’échelle internationale pour son dossier de sécurité et ses innovations technologiques. Les systèmes de gestion de la circulation aérienne élaborés par NAV CANADA sont utilisés par des fournisseurs de services de navigation aérienne partout dans le monde.